Cheyletiellose et démodécie
Voici une présentation de deux parasites cutanés moins connus :
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La Cheyletiellose
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Présentation
Cheyletiella est un acarien de grande taille se nourrissant de squames sur la peau des animaux, notamment les chiens et les lapins. Les femelles pondent des œufs fixés sur les poils. Le cycle complet dure 3 semaines environ. Les cheyletielles peuvent survivre 5 à 6 semaines dans le milieu extérieur, elles se nourrissent alors de petits acariens de poussières, mais ont besoin d’un hôte pour se reproduire.
La source des parasites est dans le milieu extérieur et les chiens adultes qui peuvent rester porteurs sains.
C’est une pathologie fréquente en collectivité, que l’on observe plus souvent sur des animaux jeunes, mais aussi sur des adultes affaiblis par d’autres pathologies.
Il s’agit d’une maladie contagieuse à l’Homme, qui montre alors des papules, des petites croûtes et des démangeaisons, principalement sur les bras, les jambes ou le tronc. Ces lésions régressent spontanément lorsque l’animal est traité.
Cheyletielle
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Clinique
Les animaux touchés se démangent beaucoup, présentent des nombreuses squames (pellicules) de tailles différentes, des dépilations localisées ou diffuses, un érythème, des papules, des croûtes, principalement sur la ligne du dos.
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Traitement
Pour le traitement, on utilise des spot-on utilisés classiquement contre les puces, mais à intervalle de 2 semaines. Il est très important des traiter tous les animaux en présence, afin d’éviter une recontamination.
En collectivité, le parasite est plus difficile à éradiquer. Il faut traiter l’environnement et procéder à un vide sanitaire de 2 à 3 semaines.
Cheyletiellose
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La Démodécie
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Présentation
Demodex est un parasite susceptible de se multiplier dans les follicules pileux et les glandes sébacées des animaux, à la faveur d’un déficit immunitaire d’origine héréditaire chez le jeune, ou secondaire à une pathologie générale chez l’adulte. Les mères ayant donné naissance à des chiots démodéciques doivent être retirées de la reproduction.
Il se nourrit exclusivement de sébum, et ne peut donc survivre dans le milieu extérieur. Son cycle biologique est de 10 à 12 jours et se déroule entièrement dans le follicule pileux et les glandes sébacées.
50 % des chiens adultes sont porteurs sains de ce parasite. Il se transmet de la mère à ses chiots pendant la période néonatale. La forme clinique ne se développera qu’à la faveur d’une immunodéficience.
Démodex
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Clinique
Les symptômes sont extrêmement variés, ce qui rend le diagnostic difficile.
Il existe des formes localisées, se présentant par des dépilations plutôt rondes, érythémateuses et squameuses, le plus souvent sur la face (paupières et lèvres), les membres et le tronc étant moins fréquemment touchés. Ces lésions vont régresser spontanément en quelques semaines dans 90% des cas. Les chiens à poils ras sont très fréquemment concernés.
Les formes podales sont beaucoup plus graves, caractérisées par une tuméfaction érythémateuse, douloureuse autour des ongles, entre les doigts. Elles peuvent se compliquer d’une surinfection, avec des furoncles, ou des ulcères.
Atteinte podale d’une démodécie
La forme généralisée concerne au moins 5 zones distinctes, une zone du corps dans son ensemble, ou plusieurs extrémités podales. Les lésions sont très variables : dépilations, érythème, squames, comédons, et se compliquent fréquemment d’infection bactérienne pouvant être profonde.
Pyodémodécie
Le seul moyen de visualiser ce parasite est d’effectuer des raclages cutanés afin de les examiner au microscope.
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Traitement
Le traitement est toujours long (plusieurs mois), coûteux. On le met en place lors des formes généralisées ou surinfectées.
Il existe différentes formes de traitements, par voie cutanée ou orale, adaptées à chaque animal. On ne l’arrête que lorsque 2 raclages cutanés sont négatifs à un mois d’intervalle. Puis, un suivi régulier est indispensable, car on observe des rechutes dans 15 % des cas.
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